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Hautes-Pyrénées Les éleveurs réïtèrent leur opposition à l'ours

Les éleveurs de brebis des Hautes-Pyrénées ont réitéré samedi, lors de la foire aux côtelettes de Luz-Saint-Sauveur, leur opposition à la réintroduction d'ours dans les Pyrénées, estimant que la "cohabitation animaux-prédateurs n'est pas envisageable".

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"Les élus et les professionnels de l'élevage ont déjà dit haut et fort que la cohabitation "animaux-prédateurs" n'était pas envisageable", a expliqué Raymond Bayle, président du groupement de vulgarisation agricole, évoquant le plan d'introduction d'ours dans le massif pyrénéen en 2006 qui doit être présenté par la ministre de l'Ecologie Nelly Olin, dimanche à Arbas (Haute-Garonne).

Ce plan prévoit la réintroduction de 5 ours sur l'année 2006. "Les mesures d'accompagnement proposées pour faire passer la pilule sont particulièrement inadaptées à notre territoire et surtout, à nos méthodes d'élevage qui ont largement fait la preuve de leur efficacité", a estimé M. Bayle. "Nous sommes depuis l'année 2000 confrontés au problème des prédateurs, et plus particulièrement à la présence parfaitement indésirable de l'ours. Nous avons eu Néré puis Papillon, et maintenant un étranger anonyme qui vient nous rappeler, après un an de paix, que la bêtise humaine est toujours vivace et que malheureusement, elle va se confirmer dès le printemps prochain", a-t-il ajouté devant les éleveurs de la vallée d'Argelès-Gazost, réunis pour leur traditionnelle foire aux côtelettes.

"Nous avons eu un semblant de concertation avec les ministres", a ensuite estimé Chantal Robin-Rodrigo, député PRG des Hautes-Pyrénées. "On s'est fichu de nous (...) On sait que les ours ont déjà été achetés à la Slovénie et notre bataille ne fait que commencer", a-t-elle prévenu. Depuis début septembre, 11 brebis tuées par un ours qui n'a pas encore été identifié ont été retrouvées dans la vallée d'Argelès-Gazost, provoquant la colère des éleveurs.

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